Ce que la supervision m’apprend – Leçon n°2 – Le souffle de la mort

Ce que la supervision m’apprend – Leçon n°2 – Le souffle de la mort

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À l’enfant de trois ans,
que ta mère, excédée de te sentir vivre si près d’elle,
enferma dans sa chambre en te criant je ne veux plus te voir…
Tu crus pouvoir t’envoler du 2° étage
pour aller lui demander pardon.
Elle se précipita, affolée et mortifiée
par tes pardon pardon
par ton geste et ta jambe brisée,
mais n’en fut pas plus présente pour autant par la suite.1

UN RÊVE ÉVEILLÉ DIRIGÉ

Nathanaël2 tient à avoir notre avis. Nous, c’est le groupe des praticiens en psychothérapie avec leur superviseur. Le groupe se réunit tous les mois pour une demi-journée de travail. Il joue parfois le rôle du choeur du théâtre grec, dramatisant ou dédramatisant l’action portée par le héros, ici, celui qui travaille sur une situation.

Il vient souvent à Nathanaël des sortes de visions ou d’intuitions de ce dont le consultant a ou aurait besoin. Il s’effraie parfois de cette capacité à capter le non-dit, parfois assez loin dans le coeur des êtres. Sa sensibilité d’écorché à toute prise de pouvoir sur lui lui fait craindre d’en prendre emprise sur son (sa) consultant(e).

D’autant qu’il n’est pas maître de ces perceptions. Elles lui viennent de loin, pense-t’il. Sa grand-mère était considérée comme une sorcière dans sa communauté juive marocaine d’origine. Quand il a eu dix sept ans elle lui a donné son anneau, comme une transmission. Il en a parfois souffert. Maintenant qu’il est psychothérapeute les perceptions s’invitent souvent dans son travail. Qu’en faire ?

Il tient à avoir notre avis.

Tenez, un exemple. Je pense à Manon, dit-il, à ce qui s’est produit avec elle et j’aimerais avoir votre avis là-dessus. Pendant une séance avec elle je sentais qu’elle avait besoin d’un temps réparateur qui vienne soigner son déficit d’amour maternel. J’ai décidé de lui proposer un rêve éveillé dirigé.

L’ouverture est assez classique, elle induit une modification de l’état de conscience, entrer dans une chambre (le sas entre le monde conscient et l’espace intérieur), voir une porte, l’ouvrir, un paysage. Nathanaël se laisse guider par les images qui viennent à mesure, un cours d’eau, Manon le suit, un rocher, derrière le rocher une petite fille. Avec elle Manon va construire un radeau, entasser dessus les souffrances, les souvenirs les plus douloureux, et laisser le radeau filer sur l’eau. Puis c’est le retour. Elles reviennent ensemble, le paysage, la porte, l’ouvrir, la chambre. Elle s’occupe de la petite fille, la câline, lui chante une chanson. Elle quitte la chambre et se retrouve dans le cabinet du thérapeute.

Manon revient comme on se réveille d’un rêve apaisant. Elle se sent tellement bien et très surprise elle dit c’est étonnant, c’est exactement le rêve récurrent que j’ai fait pendant des années, depuis mon enfance ou mon adolescence.

C’est incroyable, non ? Qu’en pensez-vous, demande Nathanaël et tout le monde, quelque peu fasciné, de s’interroger sur les merveilles de la communication d’inconscient à inconscient, l’intuition, voire la télépathie et le don que possède Nathanaël. Spéculations intéressantes et fondées, mais un peu hors sol. Si on se rapprochait de la consultante et de la réalité du processus thérapeutique. Nathanaël précise que le rêve éveillé n’était pas dirigé au sens propre par lui mais par les images qui se présentent à lui dans cet état de conscience particulier et auxquelles il fait confiance pour accompagner Manon dans son processus. L’expérience qu’il en a maintenant lui a enseigné que ce ne sont pas des projections personnelles mais une traduction dans sa banque d’images des processus en cours chez son consultant3.Le retour de Manon en valide la justesse.

ÉTRANGE SIMILITUDE… 

Qu’en est-il de la suite de la séance et des suivantes ? Nathanaël n’arrive à se souvenir de rien. Il se perd dans ses notes. Ah si pourtant, elle lui a envoyé des sms puis montré un dessin qui décrivait une partie du rêve. Il veut nous le montrer, il pense l’avoir photographié avec son portable mais ne le retrouve pas. Étrange comme la réalité peine à se faire une place à côté de l’étonnante ressemblance des rêves.

Le superviseur insiste pour examiner d’un peu plus près les deux rêves. Où se situe leur similitude, a-t-elle à voir avec le puissant sentiment de bien-être de Manon ? Nathanaël se souvient seulement d’avoir entrepris ce rêve avec l’idée de réparer les manques de son enfance. Mais le contenu des rêves ? Ils étaient tout à fait identiques a dit Manon. Sauf que … (que ?…) c’est un rêve qu’elle a fait pendant son enfance et qui l’a longtemps accompagnée. Un rêve douloureux pourtant, qu’elle décrit comme un cauchemar où elle se voyait en petite fille et où surgissait l’adulte qu’elle serait venant pour l’étouffer.

Identiques le rêve récurrent et le rêve (éveillé) dirigé ? Ils diffèrent pourtant autant dans la scène finale (l’adulte étouffe la petite fille en regard de Manon du rêve éveillé qui console et câline la petite fille) que dans le ressenti de Manon (cauchemar en regard du bien-être). Nathanaël a perçu le besoin d’un contact profond avec l’amour maternel, les images ont construit un rêve au terme duquel Manon se voit petite fille prenant soin d’une petite fille. Elle se sent bien et elle est frappée par la similitude avec le rêve récurrent qu’elle a fait pendant des années, alors que dans ce rêve elle se voit surgir de son avenir et venir l’étouffer. Elle ne questionne pas son sentiment d’une identité entre les rêves. Comment pourrions-nous laisser passer cette étonnante contradiction ? Le superviseur part sur l’idée que le client a toujours raison quand la raison semble bousculée et que si Manon dit les rêves identiques, on doit accepter que pour elle ils le soient.

Freud a consacré un article à la télépathie4. Une patiente lui raconte que quand elle avait 27 ans une voyante lui avait prédit son avenir d’une façon étonnamment juste. Freud lui demande en quoi. Oui, elle m’a dit que je serais mariée, qu’à trente-deux ans j’aurais deux enfants. Eh bien, dit l’analyste, vous en avez 40 maintenant ? Euh, reprend-elle, en fait, vous le savez bien, j’aurais tant voulu avoir des enfants (c’est l’un des motifs de sa démarche initiale) et je n’en ai pas. Mais cette voyante, quel don ! Pour Freud l’affaire est claire, la voyante avait perçu le rêve, l’espérance de sa consultante dans le moment présent et, conscience (ou déformation) professionnelle oblige, elle le lui avait présenté comme son futur. Ou peut-être sa cliente l’avait entendu comme tel. Ou encore, dit Freud, elle a réécrit dans son souvenir la séance des années après. Entre-temps Freud découvre que c’était sa mère, en effet, qui à 32 ans avait déjà deux enfants.

La cliente avait clivé le rêve et la réalité. L’idéal rêvé, décalqué peut-être du destin maternel, avait continué de coexister en elle avec une réalité peu satisfaisante et en tout cas non conforme à la prédiction. L’espérance logée dans l’imaginaire faisait force égale avec la réalité de la réalité. Une partie d’elle vivait encore à 40 ans dans le futur rêvé et non advenu de ses trente deux ans.

Retour à Manon. Comment peut-elle dire que le rêve que lui fait faire Nathanaël est identique au rêve récurrent qu’elle a fait pendant des années alors qu’ils diffèrent de façon si dramatique ? Le thérapeute ne saurait prendre la divergence apparente pour une simple bizarrerie. Manon a raison de penser que les deux rêves sont identiques5. Pour elle ils le sont, quelque part et c’est ce quelque part qui nous importe avant tout. Là où la raison voit une erreur, quelque chose d’autre parle de vérité. Mais en quoi ?

Nathanaël dit avoir perçu un besoin, celui de réparer le malamour de l’enfance de Manon. Sur fond de ce besoin vient s’inscrire l’image de l’adulte étouffeuse, devenue une partie d’elle-même, celle qui viendra plus tard réparer ses souffrances d’enfant sous la forme de l’étouffement. Je pense à l’étoufette, la serviette mouillée plaquée sur le visage utilisée dans la préhistoire de la psychiatrie pour calmer les grands agités et les faire revenir dans leur corps, comme les douches froides ou la camisole.

Dans un temps dyadique où nulle d’elles, de Manon et de sa mère, ne savait très clairement qui ressentait la haine qui l’amour, la souffrance profonde de son âme l’amène à être prête à mourir pour soulager la souffrance de cette mère confrontée au vivant sorti d’elle et lui prouver enfin son amour. Nathanaël a-t-il capté à juste titre un besoin qu’en bonne mère il a traduit dans ses mots et ses images et qui correspondait de façon très exacte à celui que Manon ressent au fond d’elle avec ses images et ses expériences.

On connaît ces moments où une mère excédée par son enfant trop vivant, turbulent, agité, explose dans un mini-accès psychotique, hurlant, menaçant de le tuer ou de se jeter elle-même par la fenêtre, le saisissant violemment – acmé de violence, d’émotion, d’adrénaline – puis s’effondre devant son enfant sidéré pour l’embrasser, il ne s’est rien passé, tout va bien, viens dans mes bras je t’aime ! L’apocalypse avant le je t’aime, et qui l’annonce, le geste fou et mortifère que l’amour retrouvé arrête à temps. Faudrait-il pour certains revivre de tels moments pour retrouver la connexion avec l’amour maternel, parce que c’est par de telles épreuves que la mère elle-même la retrouve ?

L’histoire de Manon, telle qu’elle la rapporte, est dominée par la violence. Celle de son père contre sa mère, telle qu’elle a dû s’interposer entre eux pour protéger sa mère, dit-elle. Celle du père de ses enfants à qui elle a fait interdire, par voie de justice, de s’approcher d’elle, dit-elle. Celle de son grand-père maternel contre sa femme, la grand-mère de Manon. Manon rêvait-elle de retrouver ces moments, sortes d’expériences de mort imminente (EMI en français) où peut-être la violence maternelle se renversait de la haine en amour inconditionnel ? D’où le sentiment de pertinence malgré une divergence totale dans les contenus.

Aujourd’hui pour Manon l’affaire tourne autrement. L’accompagnement de Nathanaël et le scénario qui se met en scène donnent à penser que quelque chose a changé, ce dont parle le sentiment d’identité entre les deux rêves. Pour aboutir à la bascule, accéder à l’amour d’elle-même et prendre soin d’elle-même elle n’a plus besoin de sentir sur elle le souffle de la mort. La similitude, qui nous a permis de tracer notre hypothèse, porte sur le besoin profond de Manon mais la différence est maintenant dans la voie empruntée (cette fois-ci) pour y parvenir. Certes il y aura encore du chemin mais on peut penser qu’un sillon commence à se tracer. Le cauchemar est devenu rêve. Ce n’est pas rien.

Chose étrange, depuis les séances qui constituent la matière clinique de cet article, le père de Manon a changé. La relation s’est inexplicablement humanisée entre eux, de sorte que c’est elle qui ne sait plus très bien comment s’y situer. Le cauchemar s’éloigne-t-il aussi pour lui ?

EXPÉRIENCES EXTRÊMES… 

Où nous emmènent Nathanaël et Manon ?

Le dit de Liselotte, rapporté par un praticien en supervision, est troublant. Elle fait à son thérapeute le récit du viol qui a marqué sa vie. Elle avait 26 ans, c’était le soir tombé, dans son village, elle va chercher de l’argent au distributeur (climat étrange, presque onirique, la nuit, le village, l’argent), un homme la surprend l’oblige sous la menace à monter dans sa voiture l’emmène dans la forêt proche l’oblige à s’allonger la viole. Sans un mot il se relève rejoint sa voiture. Elle est pétrifiée. Avant de repartir il lui lance d’une voix étonnamment grave, presque solennelle « après ce que tu viens de vivre, soit tu meurs, soit tu grandis ». Et il repart sans qu’elle ait pu voir son visage. Elle portera plainte, mais aucune recherche n’aboutira. Evénement réel ? Cauchemar récurrent qui a onirisé un autre événement archaïque, ou une histoire différente dans sa factualité mais très proche dans son sens ? Une ombre surgit dans la nuit qui vient lui signifier, au fer rouge, son destin. La phrase est restée inscrite en elle. Sa lumière lapidaire peut faire penser que le violeur a vécu la même situation et que l’inscription s’en est gravée en lui, lui disant qu’il lui fallait revivre ou faire vivre à un autre de rencontre ce moment extrême où le souffle de la mort oblige à choisir entre la mort ou la vie. À moins que ce choix soit si insupportable ou si impossible que le joint intime (entre le sentiment de la vie et la conscience) se défait aboutissant à la dissociation que décrivent si souvent les victimes. Dissociation qui permet de survivre en gardant le fil ténu de son identité et en cherchant peut-être des émotions fortes pour sentir quelqu’un exister à nouveau dans cette enveloppe charnelle. Le syndrome Panoramix ?6

Voici tout aussi troublant. Cela sort de l’imagination d’une romancière mais on connaît trop Nancy Huston pour ne pas lui faire quelque crédit de la vérité qui s’attache à ses personnages. Et peut-on lui dénier cette part de vérité, même si dans la clinique comme dans le discours des thérapeutes cette part de vérité reste si difficile à entendre, voire à laisser exprimer.

Barbe7 est bonne à tout faire dans une ferme. On est à la fin du 17° siècle, quelque part en France. Elle a vingt ans passés, orpheline, toujours placée, quelques fois heureuse, le plus souvent maltraitée et, plutôt que malheureuse, indifférente à sa propre vie. (On pourrait croire à du mélo, mais à aucun moment sa créatrice ne s’apitoie sur elle.) La vie ne l’a pas gâtée et aucun garçon ne l’a jamais regardée. Mais son patron, Donat, qui ne l’a non plus jamais regardée, fou de douleur de la mort de sa maîtresse, cueille de force, comme on coupe une fleur au passage, la virginité de Barbe. Sans la regarder. Pour se venger de la mort. Dans les jours qui suivent de façon impalpable quelque chose s’est transformé en Barbe. Elle se sent : elle-même, sa peau, sa personne. Et davantage consciente de sa propre vie, elle l’est, aussi, de celle des autres. (…) Quelle est cette femme que Donat a prise, comme un mâle prend sa femelle ?

Quelques temps après, Donat la prend de nouveau par surprise, sans un mot, sans la regarder et maintenant ce qui se passe elle le désire à moitié, car c’est grâce à cela qu’elle a commencé à s’éveiller, à sentir qu’elle est Barbe au lieu de rien du tout, et que Barbe est quelqu’un, a quelque chose qu’un autre veut (…) Elle qui a toujours été raide et crispée c’est une faiblesse merveilleuse qui lui court à travers le corps comme une sève, (…) mais que se passe-t-il, que cela ne s’arrête jamais, Jésus, Jésus, Jésus, je suis en vie.

Retrouverait-on ces patterns dans l’enfance des explorateurs de l’extrême, qui flirtent avec la mort et les sensations océaniques, les Éric Tabarly, Sylvain Tesson, Florence Arthaud, Michael Schumacher, James Dean, etc., fracassés, réparés par la chirurgie, faute de l’avoir été par l’amour maternel, mais toujours prêts à y retourner, jusqu’au baiser fatal de la faucheuse ?8

Et n’est-ce pas le ressort de plus d’un thérapeute ? Victor Frankl lançait parfois à ses patients enfoncés dans la plainte « pourquoi ne vous suicidez-vous pas ? »9 À un patient lui confiant ses idées de suicide, François Roustang, psychanalyste très décalé, répond c’est une bonne solution et, ajoute E. Roudinesco qui rapporte le fait, après un silence il dit sinon vous pouvez vivre10.Avec un effet de bascule chez son patient. L’auteur du présent article a souvent constaté l’importance de pouvoir accompagner des consultants à retrouver ce moment du choix dramatique qui imprime sa marque sur toute une existence.

Le client qui a senti le souffle de la mort a toujours raison, peut-être pas là où nous cherchons la raison.

Tu avais trois ans bien passés et ta jambe
en garde une longue cicatrice.
Et il y avait déjà une vie dans le ventre de ta maman.
T’habitait-t-elle, l’image de ta mère, toute petite, suspendue
au-dessus du vide par sa propre mère,
qui l’avait passée par la fenêtre, excédée
de son insistance à demander ses bras,
mais pas ceux qui la tenaient au-dessus du vide.
Ramenée à sa présence par les pardon pardon éplorés de sa fille, ta mère,
elle la reposa au sol.
À quatorze ans, ce n’est pas la fenêtre que tu choisis,
mais les médicaments, pour partir.

« Sommes-nous toutes deux victimes d’un charme, demande la narratrice de cette histoire, d’un mauvais sort jeté il y a longtemps par une fée, une âme tourmentée rêvant d’obscures vengeances ».11

1 C’est l’enfant dont l’histoire est contée dans le récit autobiographique d’Isabelle Carré, Les rêveurs, Grasset, 2018

2 Tous les prénoms ont été changés.

3 Expérience partagée par de nombreux praticiens, dont l’auteur de ces lignes.

4 In Oeuvres Complètes XVI°, p. 10-15, PUF.

5 Comme un détail dans la clinique peut nous emmener loin. C’est une antienne de tous les clergés de dire que Dieu a toujours raison, même si c’est l’absurdité ou l’horreur qui dominent. S’il laisse massacrer ceux qu’il aime, s’il abandonne ceux qui lui sont le plus dévoués, il a de bonnes raisons. Les talmudistes ont toujours cherché les sous-entendus, les associations non visibles qui montraient que la parole divine, telle que transcrite dans les livres sacrés, disait toujours vrai. Y aurait-il un lien entre ces acharnés à prouver que Dieu a toujours raison et le père Freud cherchant dans l’inconscient de son patient le fin mot du non-sens apparent ?

6 On se souvient de cet épisode d’un des albums de Goscinny et Uderzo. Le druide a perdu la raison après un coup de menhir. Seul un deuxième coup, identique, la lui fera revenir.

7 Dans Instruments des ténèbres, 1996, Actes Sud.

8 Tabarly, F.Arthaud, J.Dean ont disparu de mort violente dans leurs machines, M. Schumacher y a survécu, selon les dires laconiques de la famille. Dans le film de N. Ray, La fureur de vivre (1955), où James Dean tient le rôle principal, la séquence la plus forte montre des jeunes jouant à effleurer les lèvres de la mort avant qu’elle ait le temps de les étreindre. Elle finit toujours par gagner.

9 Rapporté par Gordon W. Allport, psychologue américain, dans sa préface au livre de Frankl, Découvrir un sens à sa vie.

10 Rapporté dans l’article que E. Roudinesco consacra à F. Rostand après sa mort, Le Monde, 30/11/2016.

11 Isabelle Carré dans Les rêveurs, Grasset, 2018. L’image du sort jeté au berceau de l’enfant par la méchante fée, rejoignant tant d’histoires contées aux enfants depuis les temps anciens, s’est très souvent avérée d’une aide précieuse, dans ma pratique de psychothérapeute comme de superviseur, pour entrer dans les croyances bâtisseuses des destins.